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- Catégorie : Hotellerie
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La FNHT tente de regrouper les hôteliers
Après son agrément officiel, l’organisation éventuel d’un conclave national des hôteliers sera probablement l’un des événements les plus grandioses du secteur du tourisme ! Un événement prépondérant, avant les assises nationales du secteur qui seront une phase ultime pour aller vers une relance effective du secteur.
La rencontre des hôteliers qui a eu lieu dans le sillage du Salon international du tourisme d’Oran (SIAHA 2024), a été une occasion pour débattre de l’activité hôtelière dans tous ses segments d’une part, et de mettre le doigt sur la plaie en posant les questions inhérentes à l’organisation des professionnels, d’autre part. Organisée par la Fédération nationale des hôteliers (FNHT), la rencontre a débuté par une allocution de son président, Abdelwahab Boulefkhad, qui a fait part de la réception officielle, récemment, de l’agrément de la fédération et a dressé le bilan des activités d’une année écoulée sous sa présidence. Son SG, Adèle H, s’est interrogé sur ce que la FNHT peut offrir pour que les hôteliers y adhèrent, avant d’asséner une vérité, à savoir que la promotion de la destination Algérie se fait sur l’Out Going et non l’inverse, et de s’interroger à nouveau: Qu’est ce qui nous empêche, en tant qu’hôteliers, d’aller à l’étranger pour faire la promotion de la destination Algérie? Une autre façon d’affirmer que les hôteliers ne se bousculent pas au portillon de la fédération pour y adhérer.
Le tourisme, une alternative de développement économique et sociale
Le délégué d’Oran a mis en avant les potentialités et atouts dont dispose le pays pour être propulsé sur le devant de la scène et figurer parmi les destinations touristiques les plus prisées. Pour cela, selon lui, il faudrait d’abord «mettre le secteur du tourisme au cœur de la stratégie du développement économique, et faire preuve d’une bonne dose de volonté politique pour promouvoir le secteur», car, estime-t-il, «le tourisme est un secteur d’absorption du chômage». A cet effet, il a appelé à la levée des contraintes administratives qui subsistent encore dans certaines wilaya et a exhorté les hôteliers à s’investir dans la promotion touristique des potentialités du pays à l’étranger; car les représentations du pays à l’étranger, indique-t-il, «sont prêtes à jouer le jeu et affichent leur disponibilité à coopérer».
Lors du débat, des directeurs d’hôtels ont évoqué les nombreux boulets que traine le secteur: A savoir une stratégie de promotion soigneusement étudiée et professionnelle des pouvoirs publics, résoudre la problématique de la formation (certains professionnels avouent qu’il y a un manque de formateurs de haut niveau), …etc. D’autres se sont interrogés sur l’existence de la notion de tours opérateurs au sens professionnel du terme, sur la coordination entre les professionnels des différents segments, et sur la non adhésion massives des hôteliers à la fédération. A ce titre, la FNHT est directement interpelée pour accélérer les procédures auprès des différentes administrations et tracer un plan d’action pour l’année 2024.
Le directeur de l’Institut national de formation de Boussaâda a mis en exergue la place prépondérante de la ressource humaine, de la formation et la nécessité de rapprochement entre les investisseurs, les établissements de formation et les hôteliers. La séance-débat a été clôturée par une intervention de A. Boulefkhad qui a réitéré qu’une volonté politique de développer le secteur existait en haut lieu et qu’une série de propositions a été formulée, entre autres: l’intégration de la FNHT de la section multisectoriels qui est en phase de création, organisation de cessions de formation au niveau de toutes les régions du pays, tenue de journées d’études sur plusieurs thématiques inhérentes aux différents segments du secteur, dont une qui portera sur «le tourisme national, réalités et perspectives», renouvellement de certains bureaux de wilaya et intégration de la commission nationale de la fiscalité.
Ahmed.K