La carte Visa Premier abandonne les services de Carlson Wagonlit Travel au profit de trois entreprises du secteur : Kuoni, Opodo et Selectour Voyages Masson.

Sur les 2,5 millions de porteurs de la carte Visa Premier, seuls 35 000 utilisent son service voyage, créé en 1990. Autant dire une paille, que l’entreprise entend bien développer. D’autant que le potentiel est là : La carte, qui garantit certains avantages, est utilisée à 80 % pour régler le budget vacances, indique Thomas Royère, directeur du marketing. Les détenteurs d’une carte Bleue sont en outre des globe-trotters : 68 % d’entre eux ont effectué au moins un voyage à l’étranger au cours de l’année 2005, contre 23 % pour la moyenne des Français.

Une campagne de communication à venir

C’est pour les séduire que Visa Premier change de stratégie et de partenaires évasion (voyage et loisirs). Suite à un appel d’offres, Protravel/Carlson Wagonlit Travel, qui gérait le service depuis 1999, a en effet été écarté. A sa place, Kuoni, Opodo et Selectour Voyages Masson à Creil (60) se partagent l’activité.

Les trois heureux élus s’engagent en échange à accorder des réductions, qui sont respectivement de 10 % (sur une sélection de produits), 15 E par commande de billet d’avion et 7 % sur les produits des 21 TO partenaires de Selectour. Visa Premier mise sur la renommée de ces marques pour crédibiliser son offre voyage. Carlson Wagonlit Travel n’avait pas une notoriété suffisante auprès de nos clients pour des voyages loisirs, souligne Véronique Devignot, directrice du marché Premium. Celle de Selectour est bien supérieure. Seule l’agence de Creil est désignée comme partenaire de la carte, et non le réseau à l’hippocampe dans son ensemble. Reste à savoir si le consommateur comprendra cette subtilité commerciale.

Pour un montant de 2 ME, Visa Premier va communiquer sur Internet et dans la presse sur les nouveaux services de son offre Partenaires Evasion, disponibles sur www.visapremier.fr ou par téléphone (système de re-routage vers les partenaires voyage et loisirs). Nous avions jusqu’à présent une communication plutôt institutionnelle, pas très impactante, reconnaît Thomas Royère.