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Soirée Ramadanesque à Atlantis:
« Tak », le maestro, subjugue et emballe le public
Le programme des soirées ramadanesques de la chaîne hôtelière Atlantis, qui en est à sa 4ième édition, connaît un franc succès. Les familles sont nombreuses à se rendre à la salle polyvalente de l’hôtel Atlantis pour une détente au cours d’une soirée. Un programme riche et varié a été concocté soigneusement pour accompagner vos soirées après la rupture du jeûne.
18h00mn : Pause au relais Alcès by Atlantis. Nombreux sont les citoyens qui sollicitent des tickets pour les prochains galas : Lani Rabah et Ali Ferhati, Said Youcef et Samir Sadaoui, Tikoubaouine, et Aît-Menguellet et autres, a-t-on constaté sur place à la réception. « C’est complet depuis deux jours. Essayez d’appeler pour réserver éventuellement pour le gala de la soirée du 24 mars », répond Sofiane, réceptionniste, d’une allure tirée à quatre épingles dans son costume bleu-gris assorti d’une chemise blanche et une cravate grenat à un père de famille qui souhaite acquérir des tickets pour assister au gala du jour, animé par le grand Takfarinas. Son collègue Karim, lui, présente l’offre du jour du restaurant « La Pendule » à un client au téléphone: « Le F’tour, on le fait à 4500 DA monsieur ; avec une entrée, un plat au choix, une salade et un dessert». « On a des habitués et des nouveaux clients, avec les passagers également », nous explique Karim.
20h00mn : Arrivée à l’hôtel Atlantis. Le hall de la réception grouille de monde, jeunes et moins jeunes. Le hall de la salle polyvalente, sise juste en face de l’hôtel, est bondé de monde. La soirée sera exceptionnelle ! c’est Takfarinas (Tak pour les jeunes fans), l’étoile scintillante de la chanson kabyle, animera un gala, tant attendu comme à l’accoutumée.
Surprise ! Le DG, F. Boutchetchoukha est ses proches collaborateurs sont sur les lieux, supervisant le dispositif organisationnel. Ils veillent au grain pour que tout se passe bien.
Abdelhak, responsable HSE du groupe Atlantis, est intercepté par son collègue Med Salah, responsable de la sûreté interne du site de production de Soummam, lui faisant part de l’expérience du jour, se rapportant à une simulation d’une situation d’urgence sur le site de Taharacht où se situe l’unité de production : « Personne n’est au courant hormis les responsables du dispositif. Une expérience vivante et pour de vrai », lui a-t-il expliqué. « Comme quoi, on ne badine pas avec la sécurité. Il y va de la formation continue du personnel qui a besoin d’exercice du genre pour maintenir ses connaissances et ses aptitudes à jour ! », nous dit Abdelhak à qui on a été présenté juste avant, à l’entrée de la salle.
Des agents chargés de l’organisation interceptent aimablement deux familles dont les bambins tenaient des confiseries et boissons à la main, les invitant à se rendre à la salle familiale mise à leur disposition à cet effet, juste à côté, et prendre une pause pour consommer boissons et autres friandises avant de rejoindre la salle de spectacle.
21h 20mn : présenté par l’animateur, le jeune Tarik du groupe musical d’Atlantis donne le ton. Le début de la soirée est imminent. Il chante une ou deux chansons dont « Uysegh ardawded », (J’ai tant attendu ton arrivée), du non moins talentueux Ammour Abdenour. Le public l’accompagne volontiers et avec enthousiasme.
« Tak », l’étoile scintillante :
Quelques minutes plus tard, la montée sur scène du maestro Tak est annoncée. Vers 21h 40mn, les musiciens entrent sur scène, un à un, égratignant sont instrument. Ils jouent un instrumental de Takfarinas. L’adulé, tant attendu par le public, mendole en main ,fait irruption dans la salle et salue le public. Illico presto il l’accroche par un prélude. Le bonheur d’un cadeau fait par les allemands qui lui ont dédié les fils de sa mendole, en or. Ce qui lui a donné tant de bonheur et de joie qu'il compte partager. « Ces fils en or sont placés pour la première fois et avec on animera la soirée. Je tiens à partager ce bonheur avec vous, ici à Atlantis, maison de l’art », lance-t-il à l’adresse du public sous les youyous stridents des mères de familles présentes dans la salle. « je le dédie également à tous les maquisards, hommes et femmes, qui se sont sacrifiés pour que vive l’Algérie libre ».
Il entame la soirée avec un achewiq « Azul » qui remonte 3000 ans ! Avec une complicité étroite avec le public d’une part et chacun de ses musiciens d’autre part, Takfarinas est probablement l’un des rares « monstres de la scène » qui réussi cette symbiose dès son entrée. « Vous n’êtes pas un public, désormais vous êtes ma famille ! », dit-il et d’enchainer avec six d’un trait : Azar, Azar – Taflukt lââli- Ayen Iaâdan- Ghas Vâdegh fellâm- Dayen Goulagh et Amek Ara sgegh iwouliw (comment faire avec mon cœur) quia carrément emballé le public qui, maintenu en haleine au fur est à mesure que les chansons sont égrénéés une à une : Cris, danse et youyous suivirent durant un long moment.
Le public réclame à tue tête et scande Ouiza, Ouiza,….Ouiza ! Il agrée et rend hommage au rossignol de la Soummam (Allawa Zerrouki) : « On ne peut évoquer Akbou et Sidi Aîch sans une pensée franche au grand artiste », dira-t-il ! Une autre chanson, Ayadu hubed Awiyi (oh, vent souffle et emporte moi !), avant d’inviter son public à lui accorder une pause. Il est 23h00.
23h 25mn : Le maestro adoré par le public revient avec au bout du manche de sa mandoline une fleur rouge et relance la soirée avec la chanson « Win Kinan Sver Yeghledh » (celui qui te dit patiente a tort), reprise en chœur par le public qui l’accompagne avec émotion. « Tak » a su atteindre la fibre mélomane de chacun des présents…Il propose et suggère : « Et si on chante Inas, Inas (Dis-lui, dis-lui) ? Aussitôt l’air entonné, le public accompagne le son de la flute douce, tendre et qui interpelle. Une autre suggestion avec beaucoup d’humilité : « On chante Lwaldin (Parents). Chacun de vous allumera la lumière de son téléphone en pensant fort à tous les parents, vivant ou décédés ». Le public, avec beaucoup de compréhension, l’accompagne et s’exécute dans un silence qui en dit long sur le degré de symbiose de l’artiste et de son public. Il sollicite l’accompagnement du public et enchaine avec « Qimet Yidi (Restez avec moi)», « Oh, Med Ourezki !» et avant « Mehnentiyi walniw (Mes yeux me font souffrir), il dira : « Nous les garçons, on a qu’un seul problème. Celui qui n’est pas d’accord que Dieu le guérisse !». S’ensuivirent « Tamgout » et Zaâma, Zâama » qu’il dédia à l’Algérie entière en ce 19 Mars, en sollicitant des youyous pour la chère patrie. La soirée grandiose s’est terminé à l’aube, 1h 00mn du matin.
Achour B.